C'est KEUHA le yin et le yang ?

Publié le par Lu

« Tout est en même temps Yin Yang. Dans le bien il y a le mal et dans le mal il y a le bien. Dans le masculin il y a du féminin et dans le féminin il y a du masculin. Dans le fort il y a de la faiblesse et dans la faiblesse il y a de la force. Le noir et le blanc se complètent et se mélangent pour le meilleur et pour le pire. »

 

C’est un peu ma vision de l’âme sœur … mais c’est KEUHA l’âme sœur ? un idéal ? une complémentarité ou une copie ? Je déduis deux théories de l’âme sœur :

-LE MIROIR : on se cherche soit même dans l’autre. A travers son regard on espère un reflet qui nous donnerait de la valeur, une existence. C’est une manière de se rassurer. « Si je t’aime et que tu m’aimes, alors c’est sure, on s’aime ? »… « si je suis aimé c’est donc que j’ai de la valeur, qu’on me porte de l’intérêt…  On se reflète l’un l’autre à l’infini, tellement et tellement que ça en devient déformant. Le monde est centré sur ces deux identités qui se confonde. « Si j’étais un mec je serais comme lui ». On se projette dans cet individu qui n’est pas nous mais qu’on admire, qu’on aime au point d’avoir « pu être lui » dans un autre monde, une autre dimension. C’est très nombrillissime. C’est su même ordre d’idée de ceux qui s’affiche avec leur partenaire, comme avec une médaille. « Je suis avec cette personne si spéciale, regardez moi, regardez la, si nous sommes ensemble c’est que je suis, sinon mieux, au moins aussi bien qu’elle. »  Dans un monde d’apparence on choisit son conjoint, son « autre » dans un panel, cherchant vaillamment le meilleur rapport qualité/temps (c’est une autre variante de qualité prix, où les qualités de la personne, ce qu’elle est susceptible de nous apporter est comparé au temps nécessaire pour l’apprivoiser.) et on « reste avec » jusqu’à « trouver mieux ». On fait des études quantitatives, qualitatives, comparatives jusqu’à se considérer combler. Chercher mieux, chercher autrement, chercher de la nouveauté. En gros consommer en amour comme on consomme au supermarché.

-LA MOITIER D’ORANGE : deux personnes faisant un tout à l’origine, puis séparée, passant leur vie à se chercher. (d’où les erreurs des fois). Très fortement inspirée du « banquet de Platon », j’envisage cette théorie, non pas d’un romantisme absolu, naïf et crédule mais comme quelque chose de sincère. Vraiment. Deux personnes se rencontrent et ont le sentiment de s’être toujours connu, qu’il n’y a jamais eu véritablement de « avant » et qu’il n’y aura probablement jamais de « après ». Comme un éternel présent. Comme deux enfants, capables des pires gamineries. Se comprenant au premier vacillement de cils. Des partenaires, une sorte de « lui et moi contre le reste du monde », bien qu’ignorant comme tous les amoureux que le reste du monde va continuer à tourner. Voir en l’autre un refuge. Etre pour l’autre un refuge. Etre chacun le sauveur de l’autre. Compatibilité physique et intellectuelle, ce qui est relativement rare, c’est plus souvent l’un ou l’autre mais pas les deux en même temps. On notera bien que dans « compatibilité physique » il n’est pas question de « beauté » car ce qui est beau n’est pas vivant. Le beau c’est figé, c’est une image, c’est subjectif. Généralement on ne naît pas beau, on le devient parce qu’on nous le montre, parce qu’on nous le reflète, parce qu’on se sent aimé. Techniquement le beau est fait de symétrie, d’harmonie, d’accord. Je considère alors comme « beau » tous ceux qui sont à l’extérieur, ce qu’ils sont à l’intérieur. Ce n’est donc pas visible au premier abord. C’est plus une capacité de transparence, de simplicité, de vérité. Les gens bons sont beau alors que les gens beau, quand ils le savent et quand ils en usent en deviennent relativement moche.

 

Tout ça pour dire que chacun à sa chacune et inversement… Chaque fleur son pot et comme le dit un proverbe polonais : à chaque horreur son amateur (POTWORA AMATORA mais il doit manquer des mots je ne m’en souvient plus très bien).

 

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